Le grand cormoran est une espèce d’oiseaux marins appartenant à la famille des Phalacrocoracidés. Avec son long cou, sa tête et son bec caractéristiques, ainsi que ses pattes adaptées à la nage, il est un véritable expert dans la pêche et la plongée. Découvrons ensemble les particularités de cet oiseau intrigant.
Morphologie du grand cormoran
Le grand cormoran possède une silhouette massive et élancée, avec un poids pouvant atteindre 3 kg et une envergure allant jusqu’à 160 cm. Son plumage est principalement noir, parfois teinté de vert ou de bronze, avec quelques reflets irisés sur le cou. La tête est petite par rapport au corps, avec un cou mince et sinueux.
La tête et le bec
La tête du grand cormoran est ornée de petites plumes crénelées et présente un aspect velouté, notamment chez les adultes durant la période de reproduction. Le bec, quant à lui, est long, crochu et puissant, parfaitement conçu pour saisir fermement les poissons lors de la pêche.
Les pattes
Les pattes du grand cormoran sont courtes et robustes, avec des doigts reliés entre eux par de larges palmures. Cette caractéristique particulière leur permet de nager et de plonger avec une grande aisance, aussi bien en eau douce qu’en mer.
Comportement et habitat du grand cormoran
Le grand cormoran est un oiseau sociable et grégaire, qui vit en colonies souvent très denses. Il fréquente principalement les zones côtières, les estuaires, les lacs et les plans d’eau intérieurs. Cependant, il peut également être observé en rivière ou dans certains milieux humides.
Pêche et alimentation
Le régime alimentaire du grand cormoran est essentiellement composé de poissons, qu’il capture grâce à des techniques de pêche et de plongée remarquables. Il plonge depuis la surface pour poursuivre sa proie sous l’eau et l’attraper avec son bec. Sa capacité à avaler des poissons de taille importante est notamment due à la souplesse de son cou et à la largeur de son gosier.
Vols et déplacements
En vol, le grand cormoran présente une silhouette caractéristique, avec ses ailes larges et courtes, ainsi que son cou et sa queue étirés. Il effectue généralement des vols groupés à basse altitude, en suivant le contour des côtes ou des cours d’eau. Les déplacements entre les zones de repos et de pêche peuvent être quotidiens et parcourir plusieurs dizaines de kilomètres.
Reproduction et nidification du grand cormoran
La saison de reproduction du grand cormoran débute généralement en hiver, avec la formation des couples et l’établissement des nids. Les oiseaux se rassemblent en colonies pour construire leurs nids sur les falaises, les arbres ou les îlots.
Le nid
Le nid du grand cormoran est constitué de branches et de matériaux divers (algues, herbes, plumes), assemblés en une plate-forme épaisse et compacte. Il est souvent placé à proximité de l’eau, afin de faciliter l’accès aux ressources alimentaires pour les oisillons.
La ponte et l’incubation
Les femelles pondent généralement entre 3 et 4 œufs par nid, qui sont couvés par les deux parents durant une période d’environ un mois. Les œufs sont protégés par une coquille rugueuse, de couleur blanchâtre à bleuâtre.
L’élevage des jeunes
Les oisillons naissent nus et aveugles, mais grandissent rapidement grâce à l’alimentation apportée par leurs parents. Ils commencent à s’aventurer hors du nid dès l’âge de 3 semaines, et prennent leur envol au bout de 2 mois environ. Ils rejoignent alors leurs congénères pour former des groupes juvéniles, avant de se disperser vers leur propre territoire de pêche.
Menaces et conservation du grand cormoran
Le grand cormoran a connu des périodes de déclin au cours du XXe siècle, principalement en raison de la destruction de ses habitats et de la pollution des eaux. Il a également été victime de persécutions humaines, en particulier par les pêcheurs qui le considèrent comme un concurrent nuisible pour les ressources halieutiques.
Cependant, grâce à des mesures de protection et de gestion adaptées, les populations de grands cormorans ont pu se rétablir dans certaines régions, et l’espèce est aujourd’hui classée comme « préoccupation mineure » sur la liste rouge de l’UICN. Néanmoins, il reste essentiel de veiller à la préservation de son habitat et de ses sources de nourriture, ainsi qu’à la sensibilisation du public à l’importance de cet oiseau marin emblématique.